J'ai compté

J'ai compté mes soldats de plomb petits sergents-majors
J'engageai des batailles, prendre les châteaux-forts
Compté les marches d'escalier j'escaladai les ratures
À deux pour mieux la retrouver, hisser les fermetures

J'ai compté, j'ai compté les jours et les journées
Jamais compté sur personne à quoi sert de rêver?
J'ai compté, recompté mes nuits seul enfermé
Sans jamais raconter que pour personne je comptais

J'ai compté briller, résister à la loi du plus fort
Quelques fois retourné ma veste, ai-je eu raison ou tort?
Traversé des palais éteints j'en voyais pas les murs
Puis j'ai compté plus loin, pendre une bouffée d'air pur

J'ai compté, j'ai compté les jours et les journées
Jamais compté sur personne à quoi sert de rêver?
J'ai compté, recompté mes nuits seul enfermé
Sans jamais raconter que pour personne je comptais

J'ai compté, recompté les mois et les saisons
Qui passaient, défilaient sans une explication
J'ai compté, recompté le temps qu'il me restait
On peut compter sur personne à quoi sert d'y compter?

Aujourd'hui qu'est-ce qu'il me reste de mes soldats de plomb
Une armée de fleurs pixelisées, des photos, des chansons
Je chante encore et je pleure des rivières par amour
Mais je compte bien le reloader puis le garder toujours

J'ai compté, j'ai compté les jours et les journées
Jamais compté sur personne à quoi sert de rêver?
J'ai compté, recompté mes nuits seul enfermé
Sans jamais raconter que pour personne je comptais

J'ai compté sans compter les infidélités
J'voudrais pas tout te raconter même si tu le voulais
Dépensé sans compter puis je t'ai rencontrée
J'veux plus compter pour personne, ça faut plus y compter