L'emploi du temps
Ça fait 228 saisons
Que j'emplois mon temps
A gâcher le temps
De ceux qui courent après le temps
Le temps à gagner ou à perdre
J'emplois le temps à contre-temps
Du temps imposé par autrui
Et que je décompte le temps
En temps qui détend
En temps qui détruit
Ça fait 20805 jours
Que j'emplois mon temps
A débaucher
Les fées nourricières patentées
Par les basses besognes ménagères
J'emplois mon temps
A mélanger les équations du temps perdu
Dans le grand mixer à penser
De mes rêveries solitaires
Ça fait bien 420 019 et 320 heures
Que j'emplois mon temps à remonter
Dans le sens contraire des aiguilles à tricoter le tic-tac du temps
De la dictature
Métronomique
J'emplois le temps qui m'est compté
A fausser les dents des rouages
Du mécanisme
Du mécanisme des outrages
Anthropophages
Du temps
Ça fait 29 959 200 minutes
Que j'emplois mon temps à faire des gammes
Des entre-chats, des symphonies
Sur le corps désiré des femmes
Aimantes, aimables, amantes
(?)
J'emplois mon temps
A entretenir le feu sacré de la passion
Des jeux d'ivresse et de désir
Dans les jardins de, d'un palace
(?)
Ça fait déjà 1 milliard 797 millions 552 mille secondes
Les battements de mon coeur
Soutiennent obstinément et sans faiblir
Mon fol acharnement à jouir
Des hauts et bas
De l'existence
Ça fait 228 saisons
Que j'emplois mon temps
A gâcher le temps
De ceux qui courent après le temps
Le temps à gagner ou à perdre
J'emplois le temps à contre-temps
Du temps imposé par autrui
Et que je décompte le temps
En temps qui détend
En temps qui détruit
Ça fait 20805 jours
Que j'emplois mon temps
A débaucher
Les fées nourricières patentées
Par les basses besognes ménagères
J'emplois mon temps
A mélanger les équations du temps perdu
Dans le grand mixer à penser
De mes rêveries solitaires
Ça fait bien 420 019 et 320 heures
Que j'emplois mon temps à remonter
Dans le sens contraire des aiguilles à tricoter le tic-tac du temps
De la dictature
Métronomique
J'emplois le temps qui m'est compté
A fausser les dents des rouages
Du mécanisme
Du mécanisme des outrages
Anthropophages
Du temps
Ça fait 29 959 200 minutes
Que j'emplois mon temps à faire des gammes
Des entre-chats, des symphonies
Sur le corps désiré des femmes
Aimantes, aimables, amantes
(?)
J'emplois mon temps
A entretenir le feu sacré de la passion
Des jeux d'ivresse et de désir
Dans les jardins de, d'un palace
(?)
Ca fait déjà 1 milliard 797 millions 552 mille secondes
Les battements de mon coeur
Soutiennent obstinément et sans faiblir
Mon fol acharnement à jouir
Des hauts et bas
De l'existence
Et à présent
Avant que la grande faucheuse
Dans le livre d'or du passage
De l'instant à l'éternité
Que la grande faucheuse n'efface
Les noms, les dates, les lieux, les traces
Du temps de vivre qui m'est compté
J'emplois le temps qui passe
A laisser ma carcasse
Funambuler sur les passerelles
Des lignes de portées musicales
Flânaient entre les intervalles
Des méridiens
Des parallèles
Entre les deux calottes glacières
De ma planète désaxée
A la ployée, aux exigences
Intemporelles
De l'art de vivre
De l'art d'aimer
A déployer mon corps astral
Dans les dédales interstellaires
Sur l'onde des champs magnétiques
De la chorale des hémisphères
Puis me voilà
Poussière d'étoile
Entraînée par les engrenages
Du carillon
De la grande horloge métaphysique
Dans la spirale des galaxies
Où le temps se décompte en milliard, de milliard, milliard, de milliard, de milliard, de milliard
D'années
Lumière
D'années lumière
Lumière