LE PARAVENT
hey ! hey !
envie d'aller voir du pays
faire faire un tour à ce néant
qu'on devient toujours
Dieu sait comment
au soleil
probablement, brave Louis
qu'on redeviendrait ces géants
que l'on fut un jour
en d'autres temps
sur des plages, endormis
à régner sur des fourmis
oh ! Louis, la sale vie, la sale vie, fuyons
qui nous réclame à présent ?
les enfants ont des enfants
oh ! Louis, la sale vie, la sale vie, allons
quelques semaines ou dix ans
noyer dans le vent
la sale vie
hey ! hey !
aurions-nous si vite vielli ?
peur de se grand vide béant
qui attend notre tour
bien gentiment
on veille,
par toutes ces promesses éblouis
d'aller rejoindre l'océan
et, sur le retour
notre tourment
aux visages infinis
araignées, mouches et fourmis
oh! Sylvie, la belle vie, la belle vie, voyons
les enfants ont des enfants
qui réclament des présents
oh! Sylvie, la belle vie, la belle vie, allons
quelques semaines ou dix ans
couler dans le vent
la belle vie
ne peut-on rester ici
sans attraper les fourmis ?
la belle vie, la sale vie, la sale vie, la belle vie
jetons ce paravent
sans derrière ni devant
amis, ennemis, ennemis, amis
comme auparavant
et dorénavant
noyés dans le vent...
oh ! Louis, la sale vie, la belle vie, c'est long
quelques semaines ou dix ans
ailleurs on nous attend
oh ! Sylvie, la belle vie, la sale vie, s'en vont
quelques siècles ou dix mille ans
tout va s'éclairant
la belle vie
la sale vie
la sale vie
la belle vie...