Que Dieu me pardonne
Les mots me viennent doucement
Comme les souvenirs de ma vie terne où j'encaisse
Petit sera le trou du cimetière
Mais l'épreuve de la mort sera gigantesque
Je sais que tu te pose des tas de questions
Mais Dieu lui seul donne les réponses
Mais seuls les intelligents peuvent en capter les fréquences
Je serai plus qu'un simple auteur interprète
Qui balance des sons que le public intercept
Me projette rarement vers le futur car en une secondes tout s'arrête
Je fais rimer la vie de rue d'un DZ pris entre victoire et défaite
Sur le bitume de ma ville une flaque de sang à repeint mes semelles
Mes vieux démons ont suivi ma ce-tra
J'essaie de les semer pour ne pas rouvrir les ppe-tra
Je suis fidèle sur mes positions, mes principes c'est pas le Kâmasûtra
J'estime que mes chances d'y arriver sont quasi nul malgré le chant de mes ultras
Ils aimerais bien nous faire croire à tous
Que dans nos veines coule le sang des pules-cra
Garanti, ils sont fracturés j'peux t'l'assurer
Parce qu'on vient d'un passé un peu fissuré
J'ai appris à payer cash mes erreurs comme dans une ture-voi pas assurée
On s'affaiblit de jour en jour regardant nos parents vieillir
On à tous plus ou moins croisé l'amour
Mais rares sont ceux qui ont pu le saisir
Je pourrais te parler des heures de ce qu'il ne va pas
Te dire que l'oseille reste le meilleur des appâts
Que l'alcool est devenue l'échappatoire
Quand les p'tits reuf se mettent des rapta
On les a trop mal aiguillé leur apprenant que l'immoralité les nourrirait
Puis le ble-dia leur à tendu la main avec le sourire de Fourniret
Je repense à ça j'ai mal, perché dans ma tour de béton
À regarder lentement se resserrer l'étau
J'ai perdu du temps à trop miser sur les métaux, mais que Dieu me pardonne
Mais que Dieu me pardonne, mais que Dieu me pardonne
Mais que Dieu me pardonne
On a choisi les mots pour faire parler nos douleur
Armés sur tous les fronts pour faire briller nos couleurs
Ouais, mais que Dieu me pardonne
Pourvu que Dieu me pardonne
Je voulais juste faire le bilan de nos vies
Pour en tirer les conséquences et pouvoir les méditer
Même si les cœurs sont limités
Mais chaque seconde nous rapproche de la mort tout comme celle de l'humanité
On donne des médailles pour la guerre
Mais la plus grande des bataille c'est d'arriver à l'éviter
Nos ennemis se ressemblent comme frère vu qu'on à tous Ève comme mère
Et dans la poudrière où la flicaille fait des raids meurtriers
Pendant que les mères pleurent en prière
Les juges aime lapider les familles en deuil avec leur cœur en pierre
On est choqué par l'incohérence du monde
Puis on apprend à s'y habituer
On passe de plaisir en plaisir éphémère vu que le bonheur est dur à se situer
Encore et toujours attiré par les billets
On fait du mal à autrui pour pouvoir mieux s'habiller
Si le temps c'est de l'argent on veut ramasser tous les grains de sable du sablier
Tu peux assumer les conséquences de quelques années enfermé
Mais sûrement pas la sentence ultime que sera le feu de l'enfer éternel
Ouais je te parle de tout ça j'ai des frissons
Je sais que je suis loin d'être prêt pour passer l'audition
Quand la course de la richesse va nous buter, victime de nos propres ambitions
Tout est flou j'ai du mal à réfléchir comme un reflet dans un miroir encrassé
Je voulais d'une vie pleine de tendresse
Mais la vie est une garce qui veut pas ce laisser embrasser
Alors j'avance en silence, assumant la portée de mes actes en free-lance
J'ai bouffé la feuille tout seul j'ai pas d'excuse recevable
Le jour des comptes faudra finir solvable
J'ai affronté mes pulsions du mieux que j'ai pu mais le wesh-wesh du haram est têtu
J'ai fait le tri des faux amis à deux balles
Quand j'étais mal où étais-tu, hein?
J'ai de la haine tah les hooligans
Mais plein de gens dans mon cœur comme un polygame
Je veux qu'on se souvienne de moi comme un type bien
Essayant de faire son devoir pour les siens
Essayer c'est déjà très bien
Mais que Dieu me pardonne