2019

La Hyène

[Intro]
L'heure tourne
Eh ouais
Han
Alors frère
Sisi
Han
Han

[Couplet 1]
Fier de mes terres, bloqué dans les bas-fonds à désosser les restes
J'ai connu la galère et les soucis enlisés là où tout ne tient qu'à un fil comme sur un collier de perle
Ouais, réaliste fou de mes rêves, dormir éveillé malgré le temps qui me berce, gros (ah ouais)
J'exerce encore comme le dernier des soldats d'la guerre dans le cerveau (eh ouais mon pote)
J'pourrais t'en parler des heures pour que l'histoire soit complète
On s'est battu contre vents et marées brandissant nos drapeaux dans la tempête
Malgré le soutien de mes frères, j'ai mon tard-pé caché sous l'siège
Toujours des jetons sur la ble-ta pour arracher l'biff et faire cher-cra la croupière
Beaucoup trop rapace pour faire kiffer la banquière, mes sons rafalent toutes les putes d'la terre entière
Jusqu'à c'que l'on m'enterre, la misère c'est l'seul héritage qu'on nous léguera sans passer chez l'notaire (ouais ouais)
Et j'crois en Dieu pas au bout-mara moi, nique sa mère Harry Potter
Pour rester vrai j'garde mes repères, l'amour de la mama et l'courage de mon père
Mais qu'est-ce tu m'racontes toi ? Genre ta vie est re-du, hein ? Zarma ta vie un drame sans précédent
Alors qu'en fait tu tapes dans la re-pu la nuit, tu passes tous tes week-ends à ser-dan
Moi j'fais des rêves en rouge sang comme les bouchers halal de la cité, j'te dis ça en chantant
J'm'y vois découper la carcasse de la flicaille, j'y vois comme un truc excitant (héhéha)
Mais dans la street y a pas d'mi-temps (nan nan), la rue c'est pour de vrai ma gueule (du sah)
Quand y a embrouille, il faut s'kourave ma gueule et les clashs et les garres-ba, tu les gagnes pas en cliquant
Mais le rap c'est des pétasses qui ont l'art de faire de l'art de rue mais qui s'menacent en flippant (mhouhéhé)
J'y pige plus rien, j'suis dépassé, j'me sens sur un sol verglacé
Parfois j'me dis qu'j'vais les schlasser, leur rappeler qu'le riche et le pauvre devront clamser
Qu'la notoriété et l'succès t'empêcheront pas d'crever comme Gianni Versace
Alors tu joues le mec vénère, fâché, mais face à nous tu vas t'cacher
Te sentir menacé comme un supporter de Galatasaray dans une tribune Fenerbahçe (ouais gros)
Mais j'vais leur smasher leur mère la pute (ouais)
J'suis en bout d'course au bout de ma chute, j'ai la tête éclatée à faire pleurer ma plume dans mes tristes récits (dans mes tristes récits)
Dans mes tristes récits (dans mes tristes récits)
Dans mes tristes récits, c'est juste la BO du film sans budget de nos péripéties, nous les mecs de té-ci
Dans les entrailles du monde, on a grandi à pourchasser l'oseille pour faire cesser l'envie
On veut s'en sortir comme tout l'monde même si nos projets suicidaires se jettent dans l'vide
Avoir du plomb dans la cervelle pour éviter d's'le prendre dans l'bide
Chaque jour j'essaie d'faire des merveilles comme dans un Marvel mais j'suis dans un film morbide
La rue m'a appris qu'certains frères peuvent te renier, comme Judas l'a fait pour une poignée d'deniers
Arrêtez d'raconter d'la de-mer, y a que dans la Formule 1 que les meilleurs partent les premiers
Parfois, j'me dis qu'j'vais arrêter d'rapper, qu'c'est pas un taff, pas un métier
Mais je préfère encore vivre mes échecs plutôt que de m'voir mourir à regretter
Et j'pense aux jours noirs qui m'attendent, c'est comme un calibre sur la tempe
Ce jour d'une violence intensive où j'mettrai mes parents sous la tombe
J'suis pas prêt, j'suis pas prêt, j'suis pas bien, quand j'y pense j'sais qu'la douleur de l'épreuve s'ra immense
J'suis pas prêt, j'suis pas bien, j'ai vu mes frères anéantis, leurs regards vides crient en silence
Les blessures de cœur sont les plus dures à soigner, j'sais pas pourquoi les gens s'aiment jusqu'à saigner
La mort n'va épargner personne, on va tous y passer, finir comme le fruit dans l'creux du panier
Enfant, j'croyais qu'la chance et le hasard feraient les choses bien mais aujourd'hui j'ai compris
C'est Dieu qui donne, c'est pas la chance, et le hasard jouait pour Chelsea
Ouais gros, encore des paroles qui vont t'faire cogiter la nuit
Faudrait envoyer vos rappeurs chanter sans vocodeur en Afrique pour faire tomber la pluie (bah ouais)
Ma cité je l'aime, sur elle j'm'appuie (bah ouais), j'y puise mon inspi' comme dans un puits (et ouais)
J'regarde les p'tites reuss' draguer l'avenir avec leur gros cul en délaissant leur Q.I
Suis-je prédestiné à finir sous-estimé ? À voir tous mes espoirs décimés ?
J'en ai ras l'cul d'voir les p'tits s'extasier devant ces mythos qui bluffent comme au ciné
J'vais leur péter les reins, venir les piner pour les voir ramper à quatre pattes chez leur kiné
J'les attendrai aux funérailles de leurs carrières avec mon bouquet d'orchidées
T'as les crocs, j'ai les crocs, donc la confrontation est logique, impossible de s'éviter gros
Si j'avais pas la foi en Dieu, j'leur aurais fait des dingueries que j'ferais tourner en vidéo
Mais la peur du très-haut canalise mes envies d'violence pour ne pas céder à mon ego
Ouais j'ai les yeux plus gros que mon frigo, donc je graille la barbaque des boloss comme du gigot, ouais
Nique sa maman, ouais c'est vulgaire en musique joliment
Mais c'est toujours moins violent qu'un huissier qui débarque chez toi pour t'enculer poliment
Si les murs du ghetto ont des oreilles, n'oublie qu'il a également l'cœur en ciment
J'regarde ces bâtards danser sur d'la zumba dans leurs clips, j'leur souhaite une rupture des ligaments
J'ai le tempérament du tier-quar, froid et méchant, j'veux voir l'avenir des miens briller comme des diamants
J'suis rancunier, j't'oublierai pas si y a chose-quel', t'auras beau t'cacher dans le noir comme des amants
Le constat des femmes sur l'amour est alarmant, les filles bien finissent avec des chiens d'la casse
À s'faire piétiner l'cœur alors que les pétasses finiront à la mairie avec le prince charmant, ouais
Ouais, c'est dur mais c'est comme ça oukhti, nique leur mère
Font tout pour que nos petites sœurs se tortillent, nique leur mère
Ils voulaient voir nos valeurs et principes la tête dans les orties, nique leur mère
Génération Vincent Mc Doom, nique sa mère, ouais
J'ai mal à la te-tê quand les gyrophares des condés donnent à ma peau un faux-semblant de couleur légèrement bleutée
Quand mes rêves de footballers ont fini sur le banc menottés, de voir les arabes et les noirs envoyés dans des BEP
Faut des illes-cou, pas des ques-pé pour faire décupler la monnaie, tous habitués à tituber, en silence se faire entuber
Car la France nous a enfumés, dès l'enfance on est parfumé par la sse-poi, comme des chichas on a l'tuyau pour s'faire fumer
On est tous manipulés, tous caniculaires, on est tous poussés à la rre-gue pour un taff de titulaire
On épouse la street sans gue-ba sur l'annulaire, on est tous fichés S, tous comme des Mini Cooper
On est tous prêts à en découdre à toute heure mais dans nos tess on étouffe à cavaler pour du khaliss
On est tous essoufflés sous les vapeurs de la beuh et ses douceurs, on tousse comme des malades, on est ouf et l'on s'bouffe pour des ous-s
C'ment-dou, c'ment-dou, sinon j'sais ils pourront pas m'suivre
Sans Merco, j'suis en Kangoo pourtant mais vu qu'ils flippent dans les virages
Bah j'apparaîtrai dans leur rétro avec mes khos, peintures de guerre sur le visage
J'arrive jamais seul comme une mauvaise nouvelle, le présage est noir comme du cirage
Et j'm'inspire de tout c'qui fait qu'ils transpirent
J'veux prendre du poids comme Mbappé, pas prendre du poids comme Britney Spears
C'est trop difficile de payer son loyer chaque mois avec un simple succès d'estime
Alors je braille dans un micro en pleins phares à deux-cents sur une voie clandestine
J'veux pas finir comme ces guignoles qui d'la France sont la risée
Comme ces pédales que Macron a fait danser pour la fête d'la musique à l'Élysée
Le manque d'oseille m'a pénalisé, trop difficile de rivaliser
J'dévaliserai l'industrie avec ma tête cramée comme leurs voitures banalisées
Trop dur pour m'faire captiver par une émotion, si j'dois t'balafrer sur un gros son
J'suis pas l'meilleur en amour ni en garre-ba mais des deux j'en ai quelques notions
J'écoute même plus la dio-ra, à vrai dire j'suis déconnecté gros, j'y prête plus attention
Toujours révolté, survolté gros à croire que j'suis né à l'hosto près d'une ligne à haute tension
À ciel ouvert le SMIC te tient en détention, t'es pris en otage pour l'oseille de ta caution
Astérix a ouvert son hanout dans l'ghetto, dans une bouteille de Jack's a planqué sa potion
C'est la merde sa mère, bref, j'sais qu'tu connais la chanson
T'as fais un gosse à une pétasse des chichas, cheh, tu paieras la pension
Putain, mais laisse-moi tirer sur une taffe magique, histoire que ma plume s'agite
Ouais ouais ouais, eh ouais ouais, mhahaha
Tirer sur une taffe magique, pour faire l'amour à la 'sic, ouais
Eh, j'ai croisé des gars qui ressemblent à Paul Pogba et N'golo Kanté s'faire expulser avec leur famille à l'aéroport de Roissy
Et toi t'oses me demander pourquoi en finale j'étais supporter d'la Croatie ?
Mais t'es vraiment un con mec, ouais mon pote
J'vous ai vus déambuler dans la rue avec le drapeau du bourreau d'la moitié d'l'Afrique
La preuve que le football a des vertus magiques qui peuvent te rendre con, bête, stupide, et amnésique
Et je vois clair dans leur jeu de petits-fils d'esclavagistes, qu'ils soient maudits
Comme Michel Leeb ou Michel Sardou qui chantaient le temps béni des colonies
J'suis là pour faire rimer ma folie sur les ondes avec du sang d'poukave séché sous les ongles
Posté à sniper l'succès dans tous les angles mais la route est longue comme la Cordillère des Andes
J'veux pas ramper comme la serpillière des ens-g mais j'veux m'élever jusqu'au sanctuaire des anges
Plus rien à tre-fou d'si ma vérité dérange, j'suis pas d'ces rabzas coiffés chez Jacques Dessange
J'veux voir la concu' s'noyer dans une flaque de sang, je veux plus perdre de temps à couper des 100G
J'ai caressé l'espoir d'un jour pouvoir changer, exhiber fièrement les stigmates de l'étranger
Posté dans les tranchées à défendre mes proches, à éponger les larmes et le sang sur le plancher
J'regarde le temps s'éloigner comme ces bateaux qui laissent sur le quai les res-frè sur le port d'Alger ou Tanger
Ouais, j'suis perçu comme la voix du danger
J'ai pas d'attache comme les convois des tans-gi, j'te prépare un plat d'chez Picard pour me venger
Ouais ouais, la rue soutiendra mon projet
Les faux continueront d'aduler leurs starlettes qui sucent des bites dans les bureaux pour manger (fils de pute)
Ouais, je suis d'ceux qu'tu pourras pas mélanger
Le Bois-l'Abbé, ma forteresse imprenable d'où tu pourras jamais m'déloger, khey
Du bitume à l'apogée, j'ai nagé dans les profondeurs du ghetto
La tête première, j'ai plongé dans la délinquance malgré tous les avertissements de la madre
On arrive doucement à neuf minutes quarante
Et bizarrement j'écris cette ligne, on est le 27 octobre 2018 soit treize ans jour pour jour que nos p'tits frères Zyed et Bouna nous ont quittés, Allah yrahmhoum
Alors permets-moi une pensée pour leurs familles respectives ainsi qu'pour la famille d'Adama Traoré
On oublie rien comme à Gorée kho, on cherche pas à s'faire décorer non plus
On veut la justice, c'est tout, et qu'les liens entre les médias et le pouvoir soient rompus
J'veux voir la vérité leur frapper le visage comme les poings de Khabib sur l'Irlandais
J'vois les condés s'faire acquitter, taper sur les doigts comme un gosse s'fait enguirlander
On pourra pas s'contenter d'ça longtemps, il suffira pas d'une coupe du monde chelou
Il suffira pas d'couvrir d'éloge deux-trois renois, rebeus pour nous faire croire chez nous
J'ai trop entendu : "Retourne dans ton pays sale arabe" pour que j'puisse m'y sentir aimé
Pourtant je l'aime ce pays, je l'jure wallah, du Pas-de-Calais jusqu'aux Pyrénées
On l'a traversé de long en large avec Blackgate et La Rumeur
J'y ai croisé des gens bien, j'ai du respect pour le peuple français au grand cœur
J'ferai pas d'amalgame comme il est si facile de le faire dans ces moments qui t'écœurent
J'veux faire de mon cœur le jardin du pardon pour enterrer toutes mes rancœurs
Ouais, mais l'État m'pousse à défouraille la feuille comme on vide son chargeur
Il faut rester dur sur la durée pour faire son trou comme pour la carrière d'un harder
Mais je ne suis qu'un narrateur-auteur-interprète à l'apparence d'un braqueur
Pour laisser ma trace, marquer mon époque puis disparaître en douceur comme un tatouage au marqueur (eh ouais)
Mais j'veux voyager pour dépasser les douanes et les frontières
J'veux m'évader dans le ciel comme Rédoine à bord d'un hélicoptère
J'veux voir le monde d'en haut loin des châtiments sociaux de ma banlieue austère
Voir la beauté d'une mer couleur azur comme sur les cartes postales ou les posters
La rue m'a bousillé la rétine, j'ai les yeux marrons, les yeux couleur d'la résine
Paris c'est magique mais sans fric c'est comme sortir au resto tout en s'tapant un putain d'régime
Les envies sont là mais les moyens nous résignent alors on squatte nos favelas comme au Brésil
Sous Jack's on voyage sans millésime, j'm'imagine sur une plage des îles au sable chaud, blanc couleur cocaïne
Une poukave peut briser tes rêves comme une perquise, le crash est brutal, y aura même pas d'expertise
Le temps c'est d'l'argent qu'on n'rattrape pas même si tu cavales vite à la Justin Gatlin
T'auras beau quer-bra ou même chourave une Breitling, rouler à 2-40 au volant d'une berline
Le temps c'est comme Edgar Davids et Claude Makélélé qui t'harcèlent au pressing pour lancer Raheem Sterling en contre
Balle piquée, but, balle au centre, t'es mort dans l'game essoufflé, dalle en pointe [dans la pente ?]
La vie peut t'gifler à la Bertrand Cantat, manipulé ouais tu l'es comme un pantin
Les médias te plongent dans leurs mensonges enfantins, la version officielle est plus que lamentable
On retrouve des passeports dans les ruines des attentats, la vie d'rue, mon re-spo pour muscler mon mental
J'écris loin de l'accord parental, si t'as l'cœur en papier petit faut qu'tu remballes
J'ai perdu des proches de morts violentes, la main sur le cœur pour soulager mes entailles
Le fond et la forme en accord sur un son calme pour voir Marine en porte-jarretelles et Charles Martel en çon-cale
Algérien kabyle mais j't'en ferais pas une montagne, quand j'rentre dans la cabine du peux crier "Showtime !"
Ouais j'suis là pour faire du sale, ouais gros, valoriser la street'zer pépère
Ouais j'suis là pour faire du mal à leur ego, j'écris à l'encre rouge, froid et déter'
Force à tous les ghetto youths sous le porche qui regardent la vie mettre des middles
Les p'tits sont fous, pour un rien s'forgent des idoles de rappeurs tout pétés qu'tu croiseras à Lidl ou à Leader Price
On s'mélange pas, j'suis incompatible avec leurs compiles plus légères qu'une boîte de Pringles
Comme le dit Beli, dans l'rap j'suis entouré de bras cassés à la Steven Seagal
J'ai trop de res-frè qui m'entourent pour pouvoir graille en solo ou pour sortir des singles
On va t'casser la tête à coups d'cric dans la gueule, si tu fais l'fou dans ma jungle
J'te parle à toi qui m'écoute, dis-toi qu'ce projet c'est d'l'amour que j'te big up
Dis-toi qu'si mon son est lourd c'est qu'le vécu est pesant, qu'j'en ai bouffé des tonnes
J'suis pas d'ces rabzas bizarroïdes qui t'salam en public mais tapent des McBacons
Pour plaire à leur patron ou serrer la fille du charcutier avec sa paire de eins-s en silicone
Ouais j'déconne, mais aujourd'hui plus rien n'm'étonne
J'vois ces rappeurs, sont des porcs et des acteurs, devraient s'appeler Kevin Bacon
Si la vérité est ailleurs, loin des bibliothèques ou des livres d'histoire d'école
J'veux voir briller la lumière dans la cervelle des frères comme dans le village d'Akon
J'dois grimper comme les bas salaires, sortir la famille d'la galère
Pour effacer toutes ces années de vaches maigres j'dois trancher la gorge de leurs vaches à lait
J'dois remplir des mallettes de cash pour oublier le mal-être, rigoler pour rien comme Cheb Khaled
Aux manettes d'un bolide, empreintes digitales sur les palettes, conquérir le monde comme César en sandalette, et ouais (hanhanhé)
On s'accroche à des rêves impossibles comme l'égalité des chances (ouais gros)
On s'expose à la violence et la haine qu'la rivalité déclenche
La confiance n'empêchera pas la méfiance, les trahisons connaissent une recrudescence
L'Enfer sera le refuge des insouciants qu'le Diable a baptisés dans d'l'essence
On a lutté pour voir l'avenir nous sourire, le Sheitan ricane dans l'ombre, se tape des fous rires
Car nos cœurs remplis de mal ne font que pourrir et la course aux richesses nous amène à mourir
Mais la gloire, le luxe, le fric de sang se nourrissent, le malaise nous frappe sans que n'viennent les secouristes
Nos quartiers remplis d'histoires font fuir les touristes et l'espoir n'est plus qu'une putain blague d'un humoriste de merde
J'vois la délinquance nous appeler, les anciens raccrocher, les p'tits frères prendre le relais
On est rodé pour la rre-gue car la rue nous a enrôlés, pas la peine d'apprendre à viser quand il suffit de rafaler
Ouais j'ai la folle envie d'être à se-l'ai, j'vais les pulvériser, tout arracher comme les DZ sur les Champs-Élysées
Par le bédo sponsorisés pour voir nos plaies cautériser, pour sodomiser l'enculé qui nique sa vieille à l'Élysée
Sale est le climat quand les bastos pleuvent, j'ai mal au cœur quand les mères des cassos pleurent
J'en ai marre de finir menotter face au steur, le conflit est sans fin comme les Gunners face aux Spurs
Gros, on est qué-blo dans l'ascenseur social, chevalier lyrical froid, sans peur, trop sale
Comme l'apparence j'ai mon côté trompeur, trop sage mais la dalle peut réveiller mon côté anthropophage
J'me suis promis de jamais oublier qu'les fils des ouvriers se doivent de tout plier
Pour briller largués dans une bataille sans armures, esquiver les schlass et s'taper sans bouclier
J'ai volé pour porter d'la que-mar alors que la sueur de mes parents m'habillait
J'ai honte de moi, j'ai vu mon train d'vie dérailler, j'ai la peau trouée, les regrets m'ont mitraillé la peau

[Pont]
Et l'appât du gain m'a ravagé, j'ai trop misé sur la C
Une fin violente mais présagée dans un monde de carnassiers
Nos sentiments restent figés, cultivés dans un glacier
Le Tout-puissant pour nous sauver, lui seul pourra nous gracier
Et j'avance avec mes gars fidèles que la hess a balafrés
L'Histoire s'écrit avec de l'encre, l'avenir s'écrit à la craie
On vit l'instant présent mais sans se soucier de la paix
Dans les pénitenciers s'entassent tous tes soucis à la clé
J'veux voir les miens sourire aux lèvres et s'épanouir dans la paix
Le rap est mort et la relève tapine au quai de la Rapée
Muslim tapis dans l'ombre, je prie pour voir mon âme s'élever
Marque de salat sur la te-tê déclasse le L et le V

[Couplet 2]
J'vais rien lâcher, faut qu'le bonheur vienne kalashé
Toutes ces salopes qui sans honneur rêvent de nous voir tous nous crasher
J'ai peur de rien, j'vais m'arracher, le bien, le mal, un panaché
J'suis comme I.K.B.A.L et A.2.L, un talent fâché
Parfois l'amour se transforme en crime de sang froid (et ouais mon pote)
J'ai l'cœur d'un SDF donc j'pourrais vivre sans toi
J'ai deux étoiles sur le maillot, une sur mon drapeau car jamais deux sans trois
J'suis deux-cent-treize pour cent djazaïri, pour l'Afrique unifiée j'pourrai mourir cent fois
J'veux pas d'différence de couleurs car ce concept m'écœure
Car qui critique la Création en vrai a critiqué son Créateur
J'porte un message fédérateur là où l'talent ne suffit plus
Les rappeurs n'existeraient même plus si on ôtait leurs écrits et seraient morts en studio sans l'talent des hackers
J'espère en silence pour crever l'œil des haters, pour devenir une légende comme Magic des Lakers
Coup d'tibia dans la tête à la Ramon Dekkers pour ces fils de poukave qui nous ramènent les keufs
Ils sont bons qu'à regarder et crier comme des guetteurs, ils tapent du poppers pour faire rentrer du paper
Ils bougent sur des bites mais sont pas des beatmakers, palpitent pour l'oseille qui devient leur pacemaker
Et ouais, on a perdu la tête à compter, nos stories ne sont qu'des chiffres à raconter
Vu qu'les bluffeurs ne sont bons qu'à papoter, business avec une pute te fera capoter
J'compte plus les plans faciles qu'on m'a sabotés vu qu'la fils de puterie dépasse la bonté
Si tu veux m'faire la peau faut pas radoter car pour fumer l'ennemi faut pas crapoter
Ce regard t'a charmé comme le Chat botté mais ta pétasse ne vaut rien sans sa beauté
J'lui donnerai jamais plus que l'Etap hôtel puis j'la tèje de la gov' sur le bas-côté
Si tu t'cherches des excuses pourquoi t'as floppé ? Tu gagneras pas la course si t'es pas dopé
La victoire est une garce trop dure à chopper, tu pues la défaite comme Jean-François Copé
J'ai grandi parmi ceux qu'faut pas fréquenter, qui roulent déjantés, fous, calibrés, gantés
Si la vengeance est froide elle est pimentée comme dans la panse de Carlito Brigante
Le moral en béton, l'esprit cimenté, j'suis rescapé de mon parcours accidenté
Si tu crois qu'on est venu là pour plaisanter tu finis dans les roses comme un Sri-Lankais
Eh, c'est la galère, la mierda, hijo de puta
Hmhaha, si la substance te monte au nez comme la moutarde
J'te glisse des mots en espagnol car si t'as des couilles moi j'ai des cojones
J'sors des albums qui t'pénavent de la rue gros, la vrai celle que mes khos connaissent
J'repense à mes soldats repartis vers les cieux, la vie est moins belle quand tu la regardes dans les yeux
Les liens fraternels bien plus que l'or sont précieux car niquer son frère reste un délit incestueux
Le chacun pour soi reste un délire infectieux, j'veux connaître de la vie son côté affectueux
Espère finir la mienne dans la peau d'un mec pieux, pas dans celle d'un vieillard marqué comme un lépreux, ouais gros
2019 faut tout péter, schlasser l'industrie pour la foutre en ITT
J'veux voir revenir tous ces bâtards qui m'ont ché-la quand j'étais en chien pour leur sortir "Où t'étais hein ?
T'étais où fils de putain hein ? Tu reviens pour taper dans l'butin hein ?
J'vais t'écraser la tête sous mes semelles pour faire de mes Air Max des Louboutin hein !"
Ouais, ouais, on a tellement galéré khey
La route est longue, semée d'embûches, les gens n'parlent que d'intérêts
J'suis encore là à faire mon truc avant d'finir dans une boîte mort et enterré
J'dois terminer c'que j'ai commencé puis recommencer pour les terminer
XR à la prod pour ambiancer la misère
Des mots qui sortent du fond des tripes, des mots qui sortent de mes viscères
J'ai mon public à satisfaire donc j'prends mon temps, fais les choses bien pour les vi'-ser
J'suis pas les autres, faut pas m'comparer gros, je reste le même jusqu'à la fin igo
2019, 400 nes-Hyè, Gangsta Game
2019, 400 nes-Hyè, Gangsta Game
La rue, la vraie, l'honneur du hood avant l'oseille à la guerre
La Hyène, K-Pushino, Beli , L.A.T.I.N.O, bang

Curiosità sulla canzone 2019 di La Hyène

Quando è stata rilasciata la canzone “2019” di La Hyène?
La canzone 2019 è stata rilasciata nel 2019, nell’album “Thugz of Anarchy”.

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