Ça va
Ça va, ouais, ça va fortVoyez je marche encoreSur le fil de ma vieJe suis toujours hardiJ'avance, je reculeJe m'autovéhiculeEt de la tête aux piedsJe suis toujours entier.Ça va, ouais, ça va fortVoyez je chante encoreJe bouge encore les doigtsEt la guitare ma foiCache des arrondisPreuves que jusqu'iciDans mon petit jardinJe ne manque de rienLa nuit je dors, le matin j'me réveilleQu'il neige, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il y ait du soleilDans la journée j'respire puisque c'est notre sortD'aspirer, d'expirer puis d'aspirer encore.Bref je vis comme tout le mondeJe pleure, je ris, je grondeJe mange, je bois, je dorsJe caresse, je mordsCertains jours j'abandonneJe me désillusionneEt d'autres où j'ai la foiOù je recrois en moi.Si je vous raconte tout ça, c'est pour vous rassurerA mon sujet, je crois que vous vous inquiétezCette attention me touche en plein cœur, je l'avoueMais n'parlons plus de moi, parlons plutôt de vous.Dans les années soixanteEncore adolescenteEt déjà étudianteVous veniez m'écouterVous vouliez me connaîtreQuand un beau soir de fêteSur une de mes chansonsIl vous a embrasséeEt oui, le grand amourCelui qui prend de courtQui vous fait oublierTous ceux que vous aimiezEt les enfants qui naissentQui grandissent et qui laissentComme un gouffre sans fondDès qu'ils vous ont quittéeEt c'est pourquoi vous êtes là ce soirAssise dans le noir comme par le passéAfin de retrouver un peu de votre histoireLes rêves et les espoirs qui vous ont fait chanter.Le temps d'une heure, le temps d'une heure de tempsÊtre là comme avant, oublier les annéesLe temps d'une heure, le temps d'un tour de chantÊtre là et contents de ne plus se quitter.