Amie nuit
Pour des cœurs arrachés sur des lances sanguines
Et des fleurs déhanchées au nerf de guillotines
Des yeux fixant l'abysme à travers des brasiers
Et des ruines sublimes étendues à nos pieds
Les sirènes du port de la mélancolie
Amie nuit
Le temps coule sous
Comme l'eau de pluie
Amie nuit
Le velours abrasif, le soupir des lions
Les silence adhésif sous nos bouches à questions
Crépuscule à la sauce aboie un soleil rouge
La robe de la grande ours va finir andalouse
Et le cœur puisé, t'aimer à la folie
Amie nuit
Le temps coule ici
Comme l'eau de pluie
Amie nuit
Hauts les carambolages
Hauts les calendriers
Et les flèches volages
Hauts les scaphandriers
On vouvoie les sommets
On tutoie les abysses
Dans l'ombre on ne voit pas que les photos jaunissent
Et le monde commence à partir d'aujourd'hui
Amie nuit
Le temps coule ici
Comme l'eau de pluie
Amie nuit