Ces bêtes-là
C'est pas qu'on les aimerait
C'est pas qu'on en voudrait
C'est pas qu'on en ferait
Tous ses dimanches
C'est pas qu'on pleurerait
Si ça nous étonnait
Et si ça méritait
Quelques nuits blanches
Mais y goûter, oh, rien qu'un peu
Et de la paume et puis des yeux
Rien que savoir quel goût ça a
Ces bêtes-là
Mais y goûter rien qu'une fois
Et du goût et de l'odorat
Voir si c'est bon autant que beau
Ces animaux
Oh, si peu, oh, si peu !
C'est pas qu'on y croirait
C'est pas qu'on se battrait
C'est pas qu'on y perdrait
Deux ou trois plumes
C'est pas qu'on chercherait
Si des fois ça pensait
Si de cerveau y aurait
La moindre brume
Mais y goûter du bout des dents
Et de la peau, pas du dedans
Rien que savoir quel goût ça a
Ces bêtes-là
Mais y goûter rien qu'en passant
Et voir dans un frémissement
Si c'est bien bête autant que beau
Ces animaux
Oh, si peu, oh, si peu !
C'est pas qu'on en voudrait
Ni qu'on les garderait
Non, on les laisserait
Plutôt aux autres
C'est pas qu'on cèderait
Aux vulgaires attraits
Ou aux ébats discrets
Des qui se vautrent
Mais y goûter, oh, rien qu'un peu
Et de la paume et puis des yeux
Rien que savoir quel goût ça a
Ces bêtes-là
Mais rien qu'une fois, y goûter
Et de l'alliance et du collier
Voir que c'est pas si beau, si beau
Ces animaux
Mais y goûter si peu, si peu
Un tout p'tit peu, oh, rien qu'un peu !
Mais y goûter si peu, si peu
Un tout p'tit peu, oh, rien qu'un peu !