POUR OU CONTRE
Est-ce que t’es pour, est-ce que t’es contre ?
Et qu’est qu’est ce qui compte, à part les sous ?
On fait des trous, puis on les combles.
Péter un boulon, serrer l’écrou.
Est-ce qu’on est cons, est-ce qu’on est fous ?
On fait les sourds, mais on s’répond.
Es-tu le loup, ou le mouton ?
Crois-tu en ce monde, crois-tu en nous ?
Qu’est-ce qui est bien, qu’est-ce qui est mal ?
est-ce qu’on répare, est-ce qu’on ne fait rien ?
Demain c’est loin, hier s’efface,
Est-ce qu’on se casse, est-ce qu’on met le frein ?
Qui nous soutien, qui nous écrase,
Quand on s’embrasse, qu’on coupe les liens ?
La flamme s’éteint, le monde s’embrase,
Est-ce le hasard, est ce le destin ?
T’es complotiste, t’es collabo,
T’es un Bobo, t’es un artiste.
T’es la victime, t’es le bourreau,
T’es écolo, t’es dans le deni. Influenceur, ou politique,
Dans la critique, dans la rancoeur.
Nage dans le bonheur, plonge en déprime,
Être égoïste, avoir bon cœur.
T’es positif, t’es négatif,
T’es optimiste, t’es pessimiste.
Prendre des risques, rester lucide,
Une vie magique, ou platonique.
Est-ce que t’es noir, est-ce que t’es blanc ?
Être different, être semblable.
Soit dans le yin, soit dans le yang,
Une vie d’errance, une vie stable.
On est dans l’ombre, dans la lumière,
Sous réverbères, dans ruelles sombres.
Gravir échelons, brûler nos ailes,
Chercher le Soleil, sous la mousson.
Est-ce que t’es riche, est-ce t’es pauvre ?
Suis les ordres, ou bien dirige.
Doigts dans la prise, slamme dans la fausse.
C’est quoi ta cause, c’est quoi ton biz’ ?
Un jour on perd, un jour on gagne,
On veut la bataille, on veut la trêve.
Prôner la paix, brandir une arme,
Vivre son rêve, ravaler ses larmes
Y’a plus de nuances que des extrêmes,
On est perdus entre deux mondes.
Choisir son camp et faire l’expert,
Savoir si on est pour ou contre.
Entre les deux c’est le « no man’s land »
Y’a plus de débat ou d’compromis,
Comme si on avait fini d’apprendre,
D’facon l’autre dit que des conneries.
Y a de la beauté dans le paradoxe,
C’est en zone grise qu’on se rencontre.
Et quand nos idées s’entrechoquent,
C’est le manque de sagesse que l’on comble.