Pleur de lys
La rivière miroite de souvenirs
La pêche au vieux pont la braise de feu de bois
Première guitare premiers ébats
La polyvalente terrain de combat
La maison crie encore famille
Mes frères m’amènent dans leur game de hockey bottine
Le dimanche on va à l’église
Je ne veux pas y aller je fais semblant de dormir
Je rêvais de partir en appartement…
Libre comme un chien errant
Sans savoir que je voudrais revenir
À tout ce qui comptait vraiment
Fin juillet 92
L’été prend ses marques
Il embrase l’asphalte
Mon père lave son Ford Granada
Les Expos courent après le championnat
Je passe mes journées à tomber dans les vapes
À flâner dans ma tête à m’inventer ailleurs
Mes parents ne se parlent plus ils ne se tentent plus
Le silence est de plus en plus bruyant
Je rêvais de partir en appartement…
Libre comme un chien errant
Sans savoir que je voudrais revenir
À tout ce qui comptait vraiment
Pleurs de lys de mes 12 ans
J’aurais voulu avancer le temps
Ou réinventer le présent
Juste sacrer mon camp