Eh oui, c’est ça la vie
Tout’les suiveux s’promènent en bunch
Soit à New York soit à La Mecque
Tout’les lièvres c’est des quick lunchs
La peau, les os, le poil avec
Toutes les rivières vont à la mer
Toute la bière y va aussi
Le reste du monde s’en va nowhere
Moi pour ma part je reste ici
C’est quoi l’affaire? Mega projet?
Un casino? Une autoroute?
On ferait aussi ben d’changer d’sujet
C’est non, c’est méga non pantoute
On vend pas l’paradis terrestre
C’est au bondieu ou c’qui en reste
As-tu besoin d’un cinq-étoiles
Quand t’en as cinq milliards dans l’ciel
Déménager mon lac
Sans déranger les canards
C’est pas possible faque
On tient ça mort
Si y a pus d’tit mulot dans’boîte à bois
Si y a pus d’colibri dans mon whisky
Moi j’vas pas là
Eh oui! C’est ça la vie
J’t’arrivé icitte en dix-huit cent
En poursuivant le papillon
Et tous les soirs depuis ce temps
C’est moi qui donne le réveillon
À l’ombre des oiseaux en fleurs
Sous le feuillage des épinettes
Je suis accablé de labeur
Je vous donne un exemple vite faite
Tempête de neige sur mon balcon
Ça m’a occupé une partie de la nuit
C’est long classer tout’les flocons
Surtout marquer les numéros d’série
Pis ça c’est rien demain cinq heures
C’est l’épouss’tage de tous les sapins
Là faut qu’j’m’en aille, je suis porteur
Aux funérailles du maringouin
‘Tite confidence, j’aime ben la bière
Faut des bidous ça j’l’ai compris
Un compromis f’rait mon affaire
Rien que pour vous j’vas faire un prix
Comment ça vaut une vesse-de-loup?
Du jus d’tonnerre? D’la pâte à vent?
Une douzaine d’œufs de carcajou?
J’ai tout’ça dans mon dépliant
Spécial mouches noires qui sodomisent
Les beaux bluets avant l’été
C’est vingt piasses chaque, les taxes comprises
L’armée en sus pour les compter
Là j’additionne c’est ça mon bill
En ajustant perte de jouissance
C’est cent zilliards à’puissance mille
En d’ssous d’la table, payable d’avance