Psyché
Je le suis, ma Psyché, de toute la nature
Les rayons du soleil vous baisent troup souvent
Vos cheveux souffrent trop les caresses du vent
Dès qu'il les flatte, j'en murmure
L'air même que vous respirez
Avec trop de plaisir passe sur votre bouche
Votre habit de trop près vous touche
Et sitôt que vous soupirez
Je ne sais quoi qui m'effarouche
Craint parmi vos soupirs des soupirs égarés
Mais vous voulez vos sœurs, allez, partez, Zéphire
Psyché le veut, je ne l'en puis dédire
Le Zéphire s'envole
Quand vous leur ferez voir ce bienheureux séjour
De ses trésors faites-leur cent largesses
Prodiguez-leur caresses sur caresses
Et du sang, s'il se peut, épuisez les tendresses
Pour vous rendre toute à l'amour
Je n'y mêlerai point d'importune présence
Mais ne leur faites pas de si longs entretiens
Vous ne sauriez pour eux avoir de complaisance
Que vous ne dérobiez aux miens