La danse du conquistador
Je caresse le souvenir de ton corps qui danse
Porté par le flot du désir, comme pris par la transe
Ta chevelure noir fusain trace les sillages
Qui ornent les traits du dessin de ton beau visage
Je suis la fusée de la nuit en acier ardent
Celle qu'on aperçoit et qui fuit dans le firmament
Ta peau douce couleur de l'or devient tourmaline
Tu seras mon conquistador saoul d'adrénaline
Tu restes debout comme un phare nu et glorieux
Et tu dévores de ton regard mon sexe joyeux
Résisterons-nous aux tumultes du temps qui chantonne
La prière des catapultes que l'amour espionne
Sous ta peau, chacun de tes muscles appelle mes mains
Et dans une envolée je brusque ton calme bassin
Je cherche à l'entrée de ta bouche l'hypocras des dieux
Et je bois comme l'oiseau-mouche ton nectar crémeux
Je sais que dans un autre monde, nous étions amants
Pour nous, les étoiles fécondes meurent dans l'océan