Tu m’as eu
TU M’AS EU
Tu m’as eu à coups de baisers tirés en rafales combinées
Là, direct au cœur, toute une nuit, le matin m’a trouvé au lit
Cloué à toi, scotché, pantois, avec la tête pleine de « mais si »
Ouais ben, j’te dis, c’est ça !... Pourquoi ?... Pas toi ?
Tu m’as eu à coups de tes yeux, deux coups bleus, doux et silencieux
Qui m’ont laissé des trous dans l’âme, y ont mis feu, chaleur et flamme
Et j’ai fixé l’plafond cent fois, cherchant un soleil dans l’azur
Ouais ben ! C’est sûr ! C’est ça !... Pourquoi ?... Pas toi ?
Après, j’ai dormi ma journée en rêvant des amours possibles
En essayant de m’raisonner, aucun espoir n’est infaillible
Tu m’as eu à coups de silences, coups d’téléphone pas retournés
De crainte de t’perdre en ton absence, de voir le vent se retourner
Et j’ai marqué chaque jour d’une croix pendue à l’espoir d’un appel
Ouais ben, c’est sûr ! C’est ça ! Ah bon !... Pas toi !
Après, j’ai mis la laisse au chien et j’suis sorti m’promener en ville
Pour aérer plus mal que bien mon cœur craqué au vent d’avril
Tu m’as eu à grands coups de toi, j’étais condamné à l’avance
Ton parfum s’attaquait à moi, sans que j’le sache, sans que t’y penses
Et j’suis r’tourné une autre fois aux amours de l’adolescence
Ouais ben ! C’est sûr, c’tait ça ! Je l’sais ! Pas toi !
Après, j’ai appelé Dieu, aussi, lui ai émis quelques reproches
Pour les famines, les guerres et puis pour les amours pas réciproques