Haut, bas, fragile

YANNICK MARAIS, SEBASTIEN MIEL, MORGAN BAUDRY, HYACINTHE CHETOUI, FREDERIC AUBIN

Laissez moi loin des causes perdues, des compteurs qui s'affolent
On apprend à écraser notre prochain dès l'école
On observe nos petits comme des bêtes en cage
Dans le doute on se méfie, ils ont peut être la rage
Laissez moi dans l'état où vous m'avez trouvé
Laissez moi me vautrer dans la gadoue, laissez, laissez
Comme un porc dans sa bauge ignorant des couteaux
Laissez moi quelques secondes savourer l'image de mes os
Bouillant dans une marmite pour un festin de choix
Ceux qui aimaient ma musique auraient enfin un bout de moi
Je n'entendrai plus dire qu'elle était sympa
Ne parlez pas de ma maîtresse, elle mérite mieux que ça
Épargnez mi vos quelques larmes sur les drames de la solitude
Pour savoir qu'on finit toujours seul, pas besoin d'étude
Laissez moi jouer sur le piano de quelque vieille grand mère
Pas sur que ça lui tiendra chaud quand elle sera six pieds sous terre
Et gardez moi vos enfants tristes, vos petits crève la faim
Qui n'en finissent pas de mourir depuis trente ans au moins
Je n'arrive plus à m'indigner le cul dans un fauteuil
Apportez devant ma télé un brassard en signe de deuil
Laissez moi dans l'état où vous m'avez trouvé
Que je ne sois ni repris, ni échangé
Laissez moi dans l'état où vous m'avez trouvé
Merci à veux qui savaient d'avoir voulu m'expliquer

Mais j'étais d'un autre temps, vous aviez d'autre mœurs
Moi ce que j'aime vraiment c'est la musique des ascenseurs
Pour l'échafaud mais oui celle qui donne envie de vous pendre
Laissez moi vous serre la corde puis laissez moi descendre
J'avais si peu à dire qu'il fallait que je le chante
J'ai connu mieux que de grandir dans les années nonantes
Moi j'ai poussé sans trop de casse en évitant les gouttes
Et depuis j'exhibe ma carcasse le long des routes
D'un pays pour lequel au mieux je ne ressens plus rien
Ils ont un avis sur tout, eux, ils n'auront pas le mien
Et bien que dieu les a mis là, j'y suis, j'y reste
Désormais nul ne me verra chevaucher toujours plus à l'ouest
Je voyage sur des mers d'absinthe, te souviens tu ma sœur
Que demain était plus beau, il était bien plus beau qu'ailleurs
Et d'ailleurs demain rangez moi dans un carton sur une pile
Inscrivez dessus haut et bas, et sur mes pieds d'argile
A l'encre bleu roi à la bombe j'aimerais qu'on ajoute
"Les colosses se brisent quand ils tombent, prié de prendre soin d'Helmut"
Comme ils n'auront jamais été que mort et combat
Angoisse et cruauté ce que je n'explique pas
C'est la joie qui parfois surgit et qui toujours m'enivre
La joie du simple fait de vivre
La joie du simple fait de vivre
La joie du simple fait de vivre
La joie!

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