Ma ville
Je ne connais pas la fierté des imbéciles nés quelque part
On est tous malgré nous des enfants du hasard
J’ai les racines baladeuses de territoire en territoire
J’ai habité le monde au gré de mes histoires
Mais à chaque fois que je reviens
Déambuler dans ta presqu’île
Chez toi, je me sens vraiment bien
Tu es ma ville
Tu m’as vu courir dans tes rues et jouer dans la cour des grands
Tu m’as vu te quitter un jour insolemment
Je pense à toi, j’me sens tout chose et mon pouls ralentit le temps
Je vois presque la vie en rose en plein écran
Et dès que j’aperçois les berges
D’un de tes fleuves, je devine
Que c’est toi que mon cœur héberge
Tu es ma ville
En moi tes rues et tes ruelles, tes avenues et tes passerelles
Ton Rhône ouvert à tous les ciels, à tous les vents
En moi la Saône, les deux collines, la religieuse et la mutine
Les roses du parc et des fantômes errants
Je t’ai dans la peau, dans mes veines
Écrite au sang indélébile
Tu t’es faufilée dans mes gênes
Tu es ma ville
Oui, à chaque fois que je reviens
Chez toi, je me sens vraiment bien
Tu es ma ville