Percer les flancs de l’innocence
Le domaine des ombres s'ouvre désormais
Favorisant l'intrusion au cœur de l'innocence
Les pauvres mortels ne verront jamais
Se refermer sur eux l'étau de la démence
Peu à peu tombera le rideau du néant
Emportant à la dérive tout sentiment
Concrétisant le dire des textes anciens
La déchéance absolue du genre humain
La destitution de leurs valeurs morales
La morsure déchirante d'un spectre bestial
Tel des asticots rampant sur des sols souillés
Dépourvus de défenses, complètement délaissés
Le retour en force de la sélection naturelle
L'arrivée d'une prospérité inconditionnelle
Le déclin de toute forme de compassion
Pour faire place à une totale oppression
La pointe du Vice pourra enfin percer
Les flancs vulnérables des brebis égarées
Une fois enfoncée tel la flèche d'un archer
Provoquant la perte de cohésion spontanée
La corruption fermement installée
Remontant tel des vignes affamées
Pour éroder toute trace d'individualité
Et laisser en guise de remplacement
Des carcasses faibles et dominées
Tous sont maintenant prêts à porter serment