Du milieu du pont
Comme arc-en-ciel entre soleil et pluie
Comme grand-voile entre rade et partir
Comme l’écho entre lac et montagne
Du soir jusqu’à l’aube et d’ici à loin
Je me dis adieu mais ne m’en vais point
Du matin au soir, de près à très loin
Je me dis adieu mais ne m’en vais point
Comme le loup entre famine et piège
Comme l’automne hésite avant l’hiver
Comme le saule entre ville et campagne
Du matin au soir, de près à plus loin
Je me dis adieu mais ne m’en vais point
Du matin au soir, de près à plus loin
Je me dis adieu mais ne m’en vais point
Par vos vingt ans qui luisent sur ma vie
Entre la feuille et le fruit défendu
Par les jeudis et la mélancolie
D’un dimanche à l’autre, à courir, assis
Je me dis adieu mais je reste ici
D’un dimanche à l’autre, à courir, assis
Je me dis adieu mais je reste ici
Je vis d’un mot, je meurs d’une hirondelle
Et ce couplet qui passe pour le mien
Fut fait pour vous qui, demain, serez belle
De l’herbe à la neige et par vingt pays
Je vous dis adieu mais je reste ici
De l’herbe à la neige et par vingt pays
Je vous dis adieu mais je reste ici
Comme la grève et comme la frontière
Ne savent point en quel lieu commencer
Je n’en sais plus, las! et si je m’arrête
C’est pour regarder, du milieu du pont
Couler entre nous l’eau d’une chanson
C’est pour regarder, du milieu du pont
Couler entre nous l’eau d’une chanson
Couler entre nous l’eau de ma chanson