La mort d’orion, Part 2: La mort d’orion
Au milieu des cerisiers blancs
Sur son cheval
Le prêtre a des ciseaux d'argent
Il a les mains couvertes de papier doré
Et le devant de son visage est décollé
Les grands arbres se dressent, les yeux mouillés
Et leurs cheveux comme des tresses
Qui cachent le soleil
Les fleurs sont comme des oreilles, décollées
Nous
Même si nos membranes fragiles
Nous rendent un peu moins agiles
Ensemble
S'il faut venger nos morts
S'il faut souffrir encore
Nous incinèrerons leurs corps
Si on veut de nous encore, encore
Si on veut de nous encore, encore
Et l'autel est dressé
Sur ses deux mains, sur ses bras blessés
Regardant vers le nord
Les mains tendues comme une plante carnivore
Et du plus loin que l'on entende les rires
Déjà morts au sortir de leur bouche de cire
Il faut les laisser faire
Ce ne sont que des mammifères
Dans ce monde de prose
Où rien ne tient quand on le pose
Nous
Même si nos yeux sont trop clairs
Nous retournerons sur la terre
Ensemble
Nous franchirons les mers
De notre planisphère
Reprendrons nos mines de fer
Si on nous laisse faire
Si on nous laisse faire
Nous
Même si nos membranes fragiles
Nous rendent un peu moins agiles
Ensemble
S'il faut venger nos morts
S'il faut souffrir encore
Nous incinèrerons leurs corps
Si on veut de nous encore
Si on veut de nous encore