Père prodigue
Ah ! te voilà, toi
J'peux pas bien dire que je te reconnaisse
J'étais vraiment à fleur d' jeunesse
Quand tu nous as laissés tomber
Mais pour le peu que j' me rappelle
De la tête que tu avais
Ça t'aurait plutôt profité
Ce p'tit séjour à l'étranger
Mais j'ai changé moi
Sûr tu dois m' trouver bien grandi
J' t'ai pas donné beaucoup de soucis
Mais cependant faudrait pas croire
Que j'ai pu pousser sans histoires
Ah ! te voilà toi
Serait bien temps que tu reviennes
Serait bien temps que tu t' souviennes
De ceux qu' t'as laissés derrière toi
D' celle qui fit feu d' toute sa tendresse
Qui eut toujours d' l'amour de reste
Afin qu' ton retour de passion
Ne tombe aussi sur notre front
Mais j' peux bien l' dire, va
Toi qui ne m'as même pas donné
Juste c' qu'il faut d' temps pour t'aimer
Parfois j'ai eu besoin de toi
Une mère c'est trop doux quelquefois
Ah ! te voilà toi
Mais n' te prends pas pour le père prodigue
Pour ton retour la table est vide
On n'a pas tué le veau gras
Ce serait beaucoup trop facile
De revenir d'un pas tranquille
Dans ce qui n'est plus un chez-toi
Tu peux regarder, va
Tu n' verras rien qui t'appartienne
Pas un objet qui te retienne
On t'a effacé de nos joies
Comme toi tu nous effaças
Tu peux fouiller
Tu n' trouveras rien qui t'appartienne
Pas un objet qui te retienne
Ni ne te retiennent nos bras
Ta place n'est pas sous notre toit
Ta place n'est plus sous notre toit