Les larmes aux poings
Enfin, tu es là
Tu nous es revenue
Ça faisait bien deux mois
Qu'on ne t'avait pas vue
Ça faisait bien un mois
Que je ne vivais plus
Enfin, tu es là
Et ça ne compte plus
Enfin, tu es là
Éblouie de vacances
Toi qui as eu la chance
D'aller voir aussi loin
Est-ce que c'est beau là-bas ?
Est-ce que ça vaut la France ?
Moi, je garde le silence
Car tu es là, enfin
Je voudrais te serrer
Oh, je voudrais te dire
Combien tu m'as manqué
Mais (il) faut se retenir
Ici l'on ne peut pas se dire combien l'on s'aime
Ici l'on ne peut pas, ça ferait trop de haine
Mais quand nous serons loin de ces gens, de leurs mots
Quand nous ne serons plus de simples numéros
Tu redeviendras toi
Je redeviendrai moi
Et sûr qu'on s'aimera
Et sûr qu'on s'aimera
Enfin, tu es là
Mais que tu es lointaine
Tes yeux me voient à peine
Ils sont encore là-bas
Ce là-bas que déjà
Je hais parce que tu l'aimes
Cette terre incertaine
Que tu as vue sans moi
Et cette nuit qui vient va te faire oublier
Ce pays où tes yeux restent encore attachés
Ce pays que l'enfant qui vit encore en toi
S'émerveillait de voir et pleure de n'avoir pas
Que dis-tu ? Tu repars ? Tu retournes là-bas ?
Faire tant de chemin pour venir me dire ça !
Et m' le dire ici, je ne peux rien faire
Et m' le dire ici, mon cœur doit se taire
Et moi qui n'ai plus rien
Dans cette vie
Les larmes aux poings
Je te souris
Je te souris