La chanson du vieux polisson
Alors il entre chez lui, son feu est éteint
Sa femme est partie depuis le matin
Elle a pris aussi les économies
Qu'il se gardait pour bâtir un chalet
Monsieur le curé l'a bien vu passer
Le fusil chargé et les yeux méchants
Lui a dit : Attends, fais pas l'insensé
Avant de tuer, il faut y penser
Mais le cœur de Jean et bouillant ses dents
Lui mange le sang, il s'informe aux gens
Où est sa moitié ? On lui dit : Voleur
Jamais n'a crié lieu de sa demeure
Je la trouverai dus-je marcher
Pendant seize années sur les continents
Dussé-je nager tout le Saint-Laurent
Je la trouverai et la punirai
Il marcha cinq ans, il fila deux ans
Un pauvre innocent, il perdit son temps
Revint dans son champ vieilli de cent ans
Sur le sol s'étend et meurt en sacrant
Monsieur le curé voulut expliquer
Que la femme Cloé s'était pas sauvée
Elle s'était coincée dans la cheminée
En voulant cacher l'argent ramassé
Cette explication d'un jeune ramoneur
Qui dans la maison découvrit l'horreur
Mit un point final à cette chanson
Que chantait au bal un vieux polisson