James, Pt. 2
Libère-moi (libère-moi)
On verra non ? (on verra non ?)
On verra (verra)
Hey, James
[Couplet unique : Euphonik]
Même si au cœur t'as comme une crampe, avant que l'un d'eux n's'arrête
Laisse-moi raper deux minutes trente, juste le temps d'une cigarette
James me pousserais-tu au bord, si cette terre était plate ?
Puisque la mort fait plus de mal à ceux qui restent qu'à ceux qui partent
T'es déprimant comme tes histoires, faut croire que ça plaît aux dames
T'es juste un trafiquant d'espoirs qui ne consomme pas sa propre came
Tu croyais m'oublier ? Mais t'es ni dieu ni prince
Pour que les grains de sable se coincent au centre de ton sablier
Tu parles bien trop d'amour, t'en fais thèmes et débats
Mais tu sais on parle toujours, de ce qu'on n'connaît pas
Les murs du spleen sont bien réels, ils disent que ça ne pleure pas un homme
Et le liquide dans tes prunelles ça n'a jamais trompé personne
Les gens et les temps changent, étrange que tu refuses
De voir qu'autour de toi on ruse, même Satan était un ange
J'peux plus les voir en peinture, ils ont l'allure des damnés
L'homme est un con par nature, et la nature n'changera jamais
Une larme qui tombe au sol, c'est rarement sans gravité
Juste un moment de vérité, une simple danse avec Éole
J'ai brûlé ton auréole, les trop gentils se font bouffer
T'aurais fini par étouffer, dans la fumée et dans l'alcool
Mes rimes sont trop sincères, les tiennes s'éclatent sur des récifs
Moi j'irai bien aux concerts pour faire jumper les dépressifs
Tu cherches toujours à me tuer, mais tu ferais mieux de baisser ta garde
Car le vrai toi est qui tu es, quand personne ne te regarde
J'veux ni maison ni bague au doigt, j'ai besoin d'air et d'espace
Et à la vue du temps qui passe, chaque saison est un coup de grâce
Ressent-tu le vent qu'ils brassent croyant trouver leur vérité ?
Dis-moi te sens-tu dans l'impasse, voyant que tout est vanité ?
T'es comme t'es tous ces gens ternes ; quand t'avais du mal à voir
James dans tes jours les plus noirs, moi je tenais ta lanterne
A la fois sombre et solaire, je suis la peur qui t'a piégé
Ils diront "t'es bipolaire", t'as juste le cœur enneigé
On prend goût à la noirceur, quand la vie nous endurcit
Dire qu'on trouve de la douceur, sur le bout d'un sein durcit
Déjà 10 ans qu'on écrit, t'as toujours l'air aussi morose
Soit disant une thérapie, que des foutaises, en vers, en prose
Je pisse sur les fleurs du mal, toi qui les trouve si jolies
L'âme empalée sur une étoile, j'peins ton visage dans mon vomi
J'suis bien le seul à t'écouter, cesse un peu tes dramas
Combien d’instrus dois-je découper, pour faire mentir le karma ?
T'es comme eux, tu n'vaux pas mieux, en amour t'es bien trop lâche
Tu n'sais même plus ce que tu veux, il faut toujours que tu t'attaches
Tu cherches lâchement à être heureux, à travers quelqu'un qui t'aime
Mais en fait t'es tellement lâche, t'es pas foutu d't'aimer toi-même
T'as fais de moi un sans visage, tu m'as laissé pourrir
Tu es ma propre prison, où je me vois mourir
Je t'observe depuis longtemps, tellement longtemps qu'je ne sais plus
Si je suis le vrai toi, alors dis-moi qui es-tu ?