L’humain

Dans le désert chaud et suffoquant du chaos parisien
Moi Dieudo, Dieudo le rigolo, pèlerin de la farce et du bon mot
Fils de Udon le juste et Sainte Josa de Bretagne
Moi, le chevalier au verbe franc
(Comme tu te surnommais toi-même en d'autres temps)
Je me suis mis un instant à chercher l'humain...

[Refrain]
L'humain, l'humain, l'humain, oui je cherche l'humain, l'humain, l'humain, l'humain, l'humain
Celui de la légende

L'humain... Mais si, vous savez ce bestiau soit disant caressé par le souffle divin
Et dont, selon la légende, l'esprit serein tutoierait l'éternité
Moi, je l'ai cherché cet humain là, Jusqu'au coeur de la cité
Mais dans ce grand désert de regards vides
Je n'ai vu que le doute et la peur Tutoyer l'ennuie et l'oublie au nom de l'amour

[Refrain]
L'humain, l'humain, l'humain, oui je cherche l'humain, l'humain, l'humain, l'humain, l'humain
Celui de la légende

À la nuit tombée, tombant leurs masques de mouton
Je les ai vu les lapins ivres, Gambader et danser la Saint-Guy Dans les champs de ruines de la belle cité
C'est aux misères du matin, trop las pour assouvir ma quête
Que je m'en retournais vers ma campagne fleurie
Les bras ballants, le souffle mou, je me disais :
Faudrait-il que la terre tremble pour les regards changent ?
Faudra-t-il toucher le fond pour trouver l'impulsion ?

[Refrain]
L'humain, l'humain, l'humain, oui je cherche l'humain, l'humain, l'humain, l'humain, l'humain
Celui de la légende

Je nageait ainsi dans un océan de rêves bleus
Quand tout à coup, me sortant de mes pensées, l'avant chromé de mon carrosse métallique
Heurta l'arrière-train usé d'un vieux chien errant
Le choc fit grand bruit mais ne laissa bosse sur mon avant...
À l'inverse, l'arrière-train brisé
Mon ami et frère mammifère se coucha sur le les gravillon de ce matin encore nuit

[Refrain]
L'humain, l'humain, l'humain, oui je cherche l'humain, l'humain, l'humain, l'humain, l'humain
Celui de la légende

C'est donc le cul cassé, tel une star du ciné, que l'ami Tobi, berger de son état, m'interpella:
"Salut à toi l'homme, grand singe fou, au bout de ta laisse j'ai connu les caresses et les coups, Aujourd'hui c'est un coup qui m'emporte mais je ne t'en veux pas, je vous ai aimé, vous les hommes, pour votre éternelle adolescence et vos aboiements passionnés, et puisque tu te fais témoin de mon départ, sache qu'en cette heure de vérité, le doute et la peur me quittent, seul l'amour persiste."

[Refrain]
L'humain, l'humain, l'humain, oui je cherche l'humain, l'humain, l'humain, l'humain, l'humain
Celui de la légende

Aujourd'hui, je peux te dire que la mort n'existe pas pour celui qui a approché, l'espace d'un instant, le temps d'un souffle, le grand amour, celui qui a connu cet instant devient une virgule éternelle dans le grand récit de la vie, une petite expression de l'infini
Voilà, c'est sur ce mot magique que mon ami cabot s'endormit à jamais
Quant à moi, ma quête était apaisée, j'avais enfin trouvé l'humain dans les yeux de ce chien

[Refrain]
L'humain, l'humain, l'humain, oui je cherche l'humain, l'humain, l'humain, l'humain, l'humain
Celui de la légende

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