Les colos
Au nom des droits de l’homme de tous les locaux
Trouver les bons mots pour le jeu des monos
La case de l’oncle Tom à la noix de coco
Donner des cacahuètes ou se manger des pruneaux
Pour barouder au bled mieux vaut rouler en tacot
Sans user nos souliers en plaçant les dominos
La sueur du burnous sur le dos des bourricots
Qui ouvrent la route à nos braves petits minots
C’était le bon temps de la colo
Quand on se baladait en djellaba
Sur les chameaux c’était folklo
On profitait de nos vacances là-bas
Au nom de la morale de certains psychos
Il faut jouer de la baguette ou du bateau
Pour faire avancer les wagons il faut une loco
Chapeauter le chef et tomber sur le paletot
Il faut pas s’y fier avec tous ces cocos
Surtout quand ils n’ont pas l’air très catho
L’odeur du couscous aux lèvres du bécot
C’est par le colon qu’arrive le scato
C’était le bon temps de la colo
Quand on se baladait en djellaba
Sur les chameaux c’était folklo
On profitait de nos vacances là-bas
Chantons au nom de la patrie
Avec des larmes de crocos
Sur les orgues de la barbarie
Le chœur des canons en sono
L’honneur et la gloire au jeu du quiproquo
Se faire passer pour de grands humanos
Dansent les petits rats de l’opéra franco
Et bénéficier du bien au mano à mano
En souvenirs de nos voyages tropicaux
Finir en fanfare par les feux nationaux
Et prendre l’escampette presto illico
Sans se retourner en buvant notre pinot
C’était le bon temps de la colo
Quand on se baladait en djellaba
Sur les chameaux c’était folklo