À l’heure où je chante

Ademo, Farah (FRA)

[Paroles de "À l'heure où je chante"]

[Intro : Ademo]
À l’heure où j’chante
C’est ça, le monde part en couilles
Tu connais, tu connais

[Couplet unique : Ademo]
Et pas d’rigolades, fini l’enfance, niquez vos races
Moi j’crois même plus en c’que j’vois, va l’dire à ton saint Nicolas
J’suis la rage, la haine incarnée, la tristesse me dévore
J’ai l’sang des Corses, c'lui de l’Algérie, j'saigne sans écorche
Mais là où l’homme s’est mis à brûler avant d’avoir découvert le feu
J’sais que fabuler qu’à travers mon p’tit reuf Yanis, pour lui j’suis prêt à tuer
J’ai trop mal grandi, ou plutôt j’ai grandi trop vite
J’me rappelle même plus des bons moments, merde, mon Dieu, on m’a menti, faut l’dire
Quand j’ai demandé « est-ce qu’un jour on sera tous heureux? »
On aurai dû m’répondre : « Tarik, tu sais la vie elle met tout l’monde à terre, tel un coup de feu »
J’ai tapé mes profs, caillassé les keufs, j’suis devenu la rue
Celle qui s’endort jamais, qui s’débrouille, qui te tue, j’t’assure
Mon Dieu, pourquoi j’suis c’putain de démon triste ?
J’suis pas un ange déchu, moi, hein mon Dieu vous m’avez appelé Ademo
Dire que j’rêve plus, faut l’faire merde
Regardez mon stylo wilson pleure la vie c’est une pute alors qu’elle aille se faire mettre
J’suis l’genre de mec dur qu’on peut pas aimer
J’peux sourire et dans la seconde être vénère j’ai déjà été aussi épais que la bordure d’un CD
Tous les jours j’ai envie d’en planter un, en sautillant
Ça m’fera aucun effet, j’aime ma rage elle est dangereuse comme le silence
Cet ami qui n’trahit jamais, parti de rien
J’respecte rien parce que c’est tout c’que j’ai, va niquer ta mère
J’rap pour les charclo du métro, les mendiants, les SDF
Les braqueurs de diligence, les lard-tau, les prostituées sur l’divan
Les mecs d’la rue, ceux qui dorment dans les caves
Ceux qui connaissent les cafards, les rats qui s’battent mais n’se relèvent pas
J'rap pour mon daron, Sarah, Nabil, les frères qui m’servent d’électrochoc
Si la rue m’a greffé son cœur, ma miff a hérité du mien
Dédicace à ceux qui sont morts, ceux qui sont morts-vivants
Dédicace à l’Etat qui m’baise au score
Vivement le jugement dernier, l’appel de nos âmes
L’Enfer m’attend mais dis à Dieu qu’jsuis déjà mort devant la flèche de son arc
Ademo, j’ai dû tomber dans les pommes pour enfin voir les étoiles
Le son des halls, bouche les oreilles d’ton gosse, ou raconte-lui une histoire

[Outro : Farah]
Ademo, le son des halls
Yeah yeah yeah

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